Texte Steve Gagnon
Mise en scène Vincent Goethals
Chorégraphie Louise Hakim
Lumières Philippe Catalano
Guitare live et environnement sonore Bernard Vallery
Scénographie Benoît Dugardyn
Costumes Dominique Louis
Texte Steve Gagnon
Mise en scène Vincent Goethals
Chorégraphie Louise Hakim
Lumières Philippe Catalano
Guitare live et environnement sonore Bernard Vallery
Scénographie Benoît Dugardyn
Costumes Dominique Louis
avec :
Violette Chauveau, Lindsay Ginepri, Marion Lambert, Sébastien Amblard, Aurélien Labruyère
Production Théâtre en Scène
Durée – 1h40 sans entracte
Crédit photo : Jean-Jacques Utz
Octavie : Respire comme il faut mon chéri. Reste calme, surtout. Je suis tellement là, je te lâche pas. Laisse la cendre retomber sur nous, les feux s’éteignent, c’est bien, c’est bien. Nous venons des forêts boréales. Après les incendies, on sait comment se répandre partout, encore plus forts sur le territoire. Néron.
Reste debout. Après les feux, toi pis moi, on va s’étendre, on va pousser par milliers.
Comme les bleuets. Comme les épinettes.
Au début de la pièce, un cube fermé sur la scène, dont les faces se déplient à partir du deuxième tableau pour représenter l’appartement d’Agrippine. D’un côté, la chambre de Néron. De l’autre, celle de Britannicus. Au fond, la chambre d’Agrippine voilée d’un panneau de tulle. Au milieu, la cuisine, le couloir. Quelques volumes simples qui serviront de lit, de banc, de méridienne, de trône, de table, de baignoire en fonction de leur positionnement.
Benoît Dugardyn, scénographe
Il y a une volonté de pouvoir et un désir destructeur chez Néron qui sont fascinants. Sa volonté aussi d’avoir accès à l’immense et au sublime, c’est la première fois que je retrouvais tout ça dans un personnage. Ça devient une course à qui va mettre le feu à cette maison-là. Au fond, la pièce traite de notre quête du dehors. De ce désir plus grand que nature d’avoir accès à quelque chose d’infini et d’immense.
Après La montage rouge et Ventre, En dessous de nos corps je trouverai ce qui est immense et ne s’arrête pas est la troisième pièce de Steve Gagnon depuis sa sortie du Conservatoire de Québec en 2008.
Depuis qu’il avait incarné le personnage de Néron, Steve Gagnon rêvait de reprendre le rôle de ce jeune empereur romain assoiffé de pouvoir, cherchant à s’affranchir du joug de sa mère et s’éprenant de la fiancée de son demi-frère Britannicus, qu’il finit par empoisonner.
La tragédie aux accents grandioses que vivent ces personnages, j’ai voulu qu’elle soit comme tempérée par un décor dépouillé, une boîte blanche sans âme. Steve Gagnon qui sait si bien jouer de la laideur et de la beauté, de la vilénie et de la poésie, du banal et du sublime, nous démontre en effet avec ferveur, que la violence des sentiments, la douleur, la folie de Néron sont tout aussi brûlantes dans une maison de banlieue située au-dessus d’un dépanneur, qu’elles pouvaient l’être dans un palais antique.
Ecrit dans une langue qui se joue du contraste entre des dialogues à l’écriture crue, drue, sans concession et des élans lyriques, fulgurants de poésie, Steve Gagnon offre un texte vibrant, percutant. Mais aussi troublant, puissant. Violent. Car les mots sont parfois triviaux et ça sacre à foison.
Obscènes et charnels, les gestes, à l’image des mots devront l’être aussi. Avec la chorégraphe Louise Hakim, nous pousserons les corps, jusqu’au bord de l’épuisement, tandis que les sons grinçants d’une guitare saturée laissera planer l’ombre d’un homme, d’un père manquant. Présence-absence engendrant la folie meurtrière de la fratrie. Une bien belle partition pour cinq acteurs !
Vincent Goethals
Crédit photos : Jean-Jacques Utz
Diffusion spectacle
Vincent Goethals
06 08 80 73 58
vincentgoethals(at)theatre-en-scene.fr