Compagnie Théâtre en Scène | Lady First
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LADY FIRST
Sedef Ecer
Une farce tragi-comique, résolument baroque et politique. Le portrait au vitriol d’une reine vivant dans sa bulle, déconnectée de la réalité, inconsciente du soulèvement d’un peuple asservi.

Crédit photo : Jean-Jacques Utz

Texte – Sedef Ecer

Mise en scène – Vincent Goethals

avec

Anne Claire,

Angèle Baux Godard,

Bernard Bloch,

Sinan Bertrand

Scénographie et environnement visuel – Fred Vaillant

Lumières – Philippe Catalano

Environnement sonore – Bernard Vallery

Costumes – Dominique Louis

Maquillages et coiffures – Catherine Nicolas

Production Théâtre du Peuple de Bussang / coproduction Opéra-Théâtre de Metz Métropole ; Théâtre en Scène

Durée – 1h30

Conditions techniques:

Dimensions plateau : Largeur 10 m, profondeur 8 m, hauteur sous perche 6.50 m

Montage : 3 services

À propos de Lady First

La reine Ishtar vit dans une bulle, inconsciente du soulèvement d’un peuple asservi. Mi-déesse dans un cocon aseptisé, mi-cobaye dans un aquarium d’expérimentation, elle sera le catalyseur d’une réaction explosive. Sûrement pas innocente, elle sera la première victime… Ce portrait à la fois contemporain et intemporel m’a donné la possibilité de décliner à l’envi l’outil vidéo. La révolution et la pression du peuple, à l’instar des chaînes d’info continue, n’apparaissent que par un défilé incessant de tweets insouciants d’abord puis de plus en plus belliqueux. Les ministres contactés sur skype donnent à voir un monde imaginaire, caricature symbolique de toutes les dictatures. L’interview en direct de la First Lady, dernière arme face au soulèvement du peuple, est entrecoupée des monologues intérieurs de quatre personnages dont l’intimité et les secrets sont relayés et révélés par des images, cette fois, plus oniriques…

Vincent Goethals

Notes de mise en scène

Depuis quelques années, nous sommes les témoins privilégiés d’une époque charnière. Des changements profonds se sont opérés dans le monde arabo-musulman, de nouvelles voix se font entendre, les équilibres internationaux changent.

Il y a eu les  printemps arabes, puis  l’hiver islamiste. D’origine turque et obsédée par ces mouvements de contestations, j’ai écrit une première version de ce texte en 2012, à l’invitation de Vincent Goethals. À l’époque, ma source d’inspiration avait été Leïla Trabelsi, la femme de Ben Ali, qui venait de fuir la Tunisie. Après ce projet porté par des amateurs, d’autres femmes puissantes m’ont inspirée.

J’ai donc proposé une nouvelle version de cette histoire lors du Festival Paris des Femmes, interprétée par Agnès Jaoui, au Théâtre des Mathurins. Pour cette ultime et longue version, j’ai imaginé une First Lady, qui serait un mélange de certaines figures contemporaines mais aussi de Marie-Antoinette, de Lady Macbeth et de la Déesse Ishtar. De la trempe des Premières Dames de l’antiquité, elle intriguerait comme Aspasi, ensorcellerait comme Rhodopsis, ferait l’amour comme Messaline et tuerait comme Frédégonde.

J’ai été très heureuse de voir le regard à la fois acerbe, burlesque et profond de Vincent Goethals se poser sur cette sultane contemporaine.

Sedef Ecer

Synopsis

Un pays imaginaire situé quelque part dans l’ancienne Mésopotamie… Alors que la Première Dame est en villégiature dans le palais d’été, une résistance s’organise dans les rues et se propage dans plusieurs villes du pays. Tous attendent le discours du Président, mais il reste introuvable : le Ministre de la Propagande décide qu’on se contentera de la First Lady pour calmer le peuple et embauche une jeune journaliste locale.

La First Lady est en direct sur la chaîne nationale : elle enjolive sa vie de femme, d’épouse de président et de mère. Elle parle de son combat pour les droits de l’homme, mais aussi de ses garde-robes et de son zoo qui abrite des animaux rares.

Petit à petit, le vent tourne : la résistance se propage, ministres et conseillers changent de bord. Au fur et à mesure que les dépêches arrivent, le discours de la Première Dame se transforme. De plus en plus seule, elle n’a qu’une ambition : partir en sauvant ses lingots, ses tableaux de maître, ses bijoux et ses dossiers compromettants. Impossible de trouver un pays qui veuille bien l’accueillir. Même le Falcon présidentiel est parti avec ses enfants qui, eux aussi, l’ont trahie. Autour d’elle, ne restent plus que son chef de cabinet, sa conseillère personnelle, les animaux de son zoo et cette jeune journaliste qui finira par se révéler toute autre…

Yasmine – Non ! Non ! Je ne voulais pas qu’elle meure comme ça. Je voulais qu’elle soit jugée. Pour tout ce qu’ils ont fait.
À mon père. À ma mère. Pour les villages qu’ils ont brûlés.
Pour les civils qu’ils ont tués. Pour les enfants qu’ils ont vendus. Pour les femmes qu’ils ont violées. Pour les hommes qu’ils ont torturés. Nos morts qu’ils ont laissés sans sépultures...
Je voulais un procès équitable pour la grande putain sumérienne… Pour que ça ne soit plus les foules en colère qui décident. Pour que ça ne recommence pas.

Extrait de Lady First / Editions L’avant-Scène Théâtre, juin 2016

Crédit photos : Jean-Jacques Utz

Presse à la création

Le Soir-Bruxelles : Un texte riche, violent et caustique… Un kaléidoscope d’images qui pénètrent l’intime… Un travail bluffant… Une superbe création de Vincent Goethals, avec une intelligence toujours connectée à l’humain, au travers d’une magnifique direction d’acteurs.

Dernières Nouvelles d’Alsace: Une plongée burlesque et dérangeante dans la mythification du pouvoir et la fragmentation des consciences.

Vosges Matin: Un huis clos saisissant qui interpelle nos consciences et a le don de passer à la moulinette le monde des puissants.

Le Journal du dimanche: Plein d’humour, intelligent, le texte bénéficie d’une mise en scène inventive … 

RFI: Un théâtre politique mêlé à de la poésie entre éclats de rire et véritable remise en question.

Les Inrocks: Vincent Goethals traite l’insupportable égérie de cette farce cruelle à la manière d’une Mère Ubu assiégée par son peuple dans un palais du Moyen Orient… Tout se joue sur le plateau dans une mise en scène qui mêle la video et le jeu in situ. Un éloquent chaos d’images pour dire la violence du monde et la difficulté d’en imaginer le futur.

INFORMATIONS

Lady First

Création au Théâtre du Peuple de Bussang (88) du 3 au 27 août 16
Dates passées :
Reprise à l’Opéra Théâtre de Metz  (57)
le vendredi 7 et samedi 8 avril 2017 à 20h
en mars 2018, au Rideau de Bruxelles

Diffusion spectacle

Vincent Goethals
06 08 80 73 58

vincentgoethals(at)theatre-en-scene.fr

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